ea2010 - Jour 153
Jour 153 - Lundi 13 septembre 2010 - 263 photos - 242 km- 21.836 en tout |
Une journée magnifique, comme je les aime. je renoue, enfin, avec le voyage en moto que j'adore. Pas de soucis avec les routes, qui sont belles. Du coup, je peux regarder les paysages et m'en mettre plein la vue. De plus, je n'ai pas déterminé le lieu du bivouac. On verra bien. |
Parti à 10h30, comme si j'étais en vacances ! Un bon café avec ma belle-soeur et ma nièce avant de démarrer, la vie est belle. Le frangin, pour sa part, est depuis longtemps au boulot. C'est normal, il est jeune, lui... A onze heures, après avoir longé la vallée de la Vologne, puis celle de la Moselle, je ne peux m'empêcher de faire une halte à Remiremont. Ici, sur la place au pied de l'abbatiale St Pierre, en face de la mairie. |
Juste à côté, cette belle peinture avait attiré mon regard en roulant. je retourne voir, et faire une photo. C'est beau. |
Voici donc l'église de l'abbaye de Remiremont, fondée en 620 |
L'intérieur est en parfait état, signe d'un entretien suivi. |
Les pauvres soldats morts pour le pays. Pourquoi faut-il qu'ils meurent "pieusement" ? Mourrir n'est-il donc pas suffisant ? |
Je reprends la route. La D23. Une petite départementale géniale qui serpente SW au gré des courbes de niveau, mais qui demeure sur les hauteurs. |
Puis elle redescend dans la vallée des Roches. Ici, juste avant le village de Faymont. |
Le Val d'Ajol. Je suis attiré par cette belle mosaïque sur le sol, Vanadis voulait toucher le pavé. |
Je pousse la porte de l'église Notre-Dame. |
Quelques peintures surgissent du fond des âges. Ici, un cavalier coupant de son épée une partie de son manteau pour le donner à un pauvre malheureux : le thème de l'officier romain Saint martin, souvent repris. L'épée n'est pas très droite ! |
Il est déjà midi lorsque j'arrive à Fougerolles ! Un peu normal, vu l'allure à laquelle je roule. C'est la Haute-Saône, région Franche-Comté. Je viens donc de quitter les Vosges et la Lorraine, ce qui confirme que je roule vers le sud. Le clocher de l'église est magnifique, je vais essayer de m'en approcher. |
L'imposante église St Etienne (18ème siècle) a été construite sur l'emplacement de la première église datant, elle, de 1559. |
Je "monte" Vanadis jusqu'au pied du portail (ruelle très étroite). La porte est fermée, dommage ! Je reprends alors la route pour arriver, quelques kilomètres plus loin, à.... |
Luxeuil-les-Bains. |
Hugues de Faucogney initie sa construction en 1215 sur les fondations d'un édifice précédent du XIe siècle incendié en 1201 par Richard de Montbéliard, elle est achevée sous l'autorité de l'abbé Eudes de Charenton en 1330 pour être consacrée à Saint Pierre et Saint Paul. Sa construction a fait appel au grès rose des Vosges. La voûte de la nef est suspendue à la hauteur de 18 m. |
L'orgue est exceptionnel ! |
Je suis absolument seul dans ce grand bâtiment. Mais je n'ai pas peur... |
L'intérieur recèle quelques trésors parvenus jusqu'à nous. |
Détail. |
Un plafond. C'est vraiment magnifique. |
Les stalles sont absolument superbes. Il y en a aussi de l'autre côté. |
Au fond, l'orgue, sous lequel je suis passé tout-à-l'heure. |
Une très belle dalle funéraire. |
On aperçoit encore les stalles disposées autour du choeur. |
Sur le sol, de belles dalles sont encore visibles. |
Détail des sculptures de l'énorme meuble soutenant l'orgue. |
En sortant de la basilique, on peut se diriger vers le monastère en passant sous le cloître. |
Le monastère Saint-Pierre et Saint-Paul de Luxeuil a été fondé vers 585-590 par le missionnaire irlandais Saint Colomban. Columban et ses disciples avaient d'abord bâti des communs au lieu-dit Annegray, sur la commune de La Voivre (Haute-Saône). En quête d'un lieu plus propice à l'établissement permanent de sa communauté, Columban porta son choix sur les ruines d'un bourg gallo-romain : Luxovium, à 12 km de là, dont les fortifications étaient encore visibles. Cette petite ville, ravagée par Attila en 451, gisait alors perdue au milieu des bois qui, depuis un siècle, avaient recouvert les lieux, mais au fond d'une vallée, les thermes (« construits avec un soin peu ordinaire » selon Jonas de Bobbio, premier biographe de Columban) étaient toujours debout : ce souvenir est préservé dans le nom de la ville, Luxeuil-les-Bains. Jonas de Bobbio donne une description précise de l'édifice : « Là, des statues de pierre, que les païens adoraient selon leur misérable croyance, se dressaient au milieu de la végétation ». |
Des travaux de restauration sont en cours. Et des "tags" intéressants ornent les barricades en bois du chantier. |
Depuis 2008, la place de la République, située sur l'emplacement de l'ancienne église Saint-Martin (détruite en 1796 ; Saint Valbert y aurait été enterré) fait l'objet d'une campagne de fouilles archéologiques. Celles-ci ont mis au jour de nombreux sarcophages et ont permis de préciser l'historique du lieu depuis le Ier siècle après J.-C., ainsi que les plans successifs de l'église depuis le Ve siècle. |
Je m'offre de délicieuses patisseries dans la boulangerie du coin, dont tous les sandwichs très apétissants ont été pris d'assaut par une bande de jeunes sous mes yeux impuissants ! Sans regret. Je déambule dans la rue principale et suis impressionné par les merveilles architecturales. Ici, c'est la maison du cardinal Jouffroy, du XVè. Pas vraiment pauvres, les gens d'église ! |
Encore la maison du cardinal Jouffroy. |
Et ici la Tour des Echevins (aussi du XVème) |
Toujours la Tour des échevins. |
En descendant vers la boulangerie. |
Détail de la maison dite "espagnole", aussi du XVème. |
Statue à l'angle d'une maison. |
La Maison du Bailli date aussi du XVème siècle. |
Détail de la porte de la Maison du Bailli. |
Je ne suis pas le seul à faire des photos, ce qui n'est pas étonnant. |
Et je retrouve Vanadis qui m'attend sagement. Oui, oui, on y va... |
Après Luxeuil, je prends la N57 qui me fait traverser Vesoul puis qui file plein sud sur Besançon, que je traverse sans coup férir. A la sortie de Besançon, j'aperçois de beaux paysage sur la vallée du Doubs, et je décide d'approcher la rivière en quittant la N83. Cette charmante petite route, la D104, passe à Busy, qui porte mal son nom. Si "busy" signifie "occupé" en anglais, ce n'est pas le cas aujourd'hui : il n'y a pas un chat ! En fait, le nom de Busy provient du buis, qui est un arbuste très présent en Franche-Comté. |
Busy : une superbe ferme en plein milieu du village. C'est ici le département du Doubs. |
Juste après se trouve le village de Vorges-les-Pins, dont voici les seuls habitants vivants visibles... |
Du même endroit, la petite route descendant vers le Doubs. |
Pour finalement arriver à Boussières. Les villages sont très joliment fleuris. On trouve trace de l'église Saint-Étienne dès 1092. Il ne subsiste, de l'époque, que le clocher, trace peu fréquente de l'art roman en Franche-Comté. Il atteint trente-deux mètres de hauteur et ses cinq parties sont marqués de bandes lombardes. Deux cloches font vibrer le clocher : * George Claudine qui affiche un poids respectable de neuf cent quarante kilogrammes Le curé de Boussières, Jean d'Orchamps, fit construire le porche entre 1562 et 1584 (date gravée sur la pierre au-dessus de la clé de voûte de la porte). La clef de voûte de ce porche, voûté en croisée d'ogives, porte les armes de la famille Orchamps. Quant à la nef, après s'être effondrée, elle fut rebatie en 1787. On trouve dans l'édifice (angle Nord-Ouest) la première pierre de la restauration ; elle porte l'inscription "C. Chauvey, curé, 1737" |
Explications près de l'entrée de l'église Saint etienne. |
L'intérieur de l'église Saint Etienne. Très spartiate. |
Bizarrement, j'oublie d'aller sur les rives du Doubs, pourtant situé juste là, au pied de Boissières ! Sans doute devrais-je cesser de boire de l'eau comme je le fais ! Bref, après ce petit écart, je décide de rejoindre la nationale quittée un peu plus haut. Ici, paysage entre Abbans-Dessus (quel nom !) et Quingey, qui se situe au pied de la Loue, belle rivière visitée en camping-car il y a quelques années, et dont le compte-rendu se trouve quelque part enfoui dans les arcanes de mes disques durs.... |
Quelques centaines de mètres plus loin, juste avant Quingey. |
Quingey et sa mairie. |
Je rejoins donc la N83, qui file plein sud vers Poligny et Lons-le-Saulnier. Mais je la quitte très vite pour m'enfoncer dans le Jura par la D467, direction de Champagnole. Et je fais une pause ici, à Salins-les-Bains, attiré par la statue et l'architecture. Salins-les-Bains est une ville située au cœur de la vallée de la rivière Furieuse (affluent de la Loue). Il s'agit de la seule vallée ouverte de Franche-Comté. Celle-ci est dominée par deux ensembles fortifiés, le fort Saint-André et le fort Belin, ainsi que par le mont Poupet qui culmine à 851 m d'altitude. Associée à Arbois et Poligny, elles forment le « pays du Revermont ». |
La Chapelle de Notre Dame Libératrice, terminée le 23 juin 1662 a été intégrée dans l’hôtel de Ville construit de 1718 à 1739. L'édification de la chapelle dédiée à la Vierge a été faite en accomplissement de trois voeux faits par la ville de Salins en 1638, 1639 et 1642, pendant la guerre de Trente ans. Le maître d'ouvrage de la chapelle a adopté un plan ovale. Ce type de plan était inconnu en Franche-Comté. Il a été rapporté de Rome par un chanoine salinois. Pour construire une telle voûte, le maître d'oeuvre a choisi de construire un réseau de nervures en bois de tradition flamboyante soutenant des voûtains de plâtre sur lattis. A l'origine la chapelle était construite isolée sur un espace séparant deux quartiers de la ville. (voir ici). |
C'est une très curieuse petite chapelle, dans laquelle je suis entré un peu par hasard. |
Il y a ici beaucoup d'activité, les rues sont remplies de touristes, de camping-cars, de bus. Je suis surpris, et pense d'abord qu'il s'agit des thermes. |
Mais en fait, l'attraction principale est ailleurs : ce sont les Salines, classées sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2009. |
Site d'exploitation du sel ignigène (évaporation de la saumure par le feu) parmi les plus anciens connus, les salines de Salins-les-Bains illustrent l'histoire des techniques de fabrication du sel à partir du captage de sources d'eau salée sur près de 7000 ans. Aujourd'hui, les salines de Salins accueillent près de 50 000 visiteurs annuels. Pas question de visiter. J'ai envie de rouler, car je retrouve aujourd'hui tout le bonheur du voyage moto comme je l'aime ! |
Le Pasquier et son église, construite en 1730. |
Après la traversée de Champagnole, sur la N5. |
Quelques km plus au sud, au lieu-dit Le Pont de la Chaux, sur la rivière la Lemme. |
Pour finalement arriver à Saint-Laurent-en-Granvaux. Le village ne présente pas de monument particulièrement intéressant. Saint-Laurent, entièrement détruit par un grand incendie en 1867, a été reconstruit dans un style banal; les murs des bâtiments ont été recouverts de zinc ou de tôle galvanisée pour protéger les zones les plus exposées à la pluie. L'église elle-même est bardée de la sorte. Le bardage des maisons était autrefois en tavaillons : il nécessitait des milliers de petites lames d'épicéa refendues à la main (ce type de revêtement porte le nom de bardeaux dans d'autres régions). |
Saint-Laurent-en-Granvaux possède son camping municipal, encore ouvert. Excellent camping, doté d'Internet, d'une salle avec tables et chaises, d'une cuisine, avec chauffage, d'Internet par WiFi, et le tout pour la modique somme de 4,95 euros ! Tout simplement merveilleux ! C'est donc ici que je monterai la tente, avec beaucoup de joie. |
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