En souvenir de Cyrille Prampart, un partageur de rêves.
En souvenir de Cyrille Prampart, un partageur de rêves. |

Je recevais, voici un an exactement, ce petit mot de sa part :
Je te souhaite une belle Année 2013 pleine de projets et de voyages.
Même si nous n'avons pas réussi à nous voir pour prendre un café, je ne desespère pas de pouvoir le faire dès que l'occasion se représentera.
Amicalement
Cyrille alias Le Mouflon Vert
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Neuf mois plus tard, le 27 septembre 2013, je recevais un tout autre message, de la part d'un des lecteurs de mon site, que je remercie pour ça : Je sais que tu as rencontré un copain commun Cyrille - qui a fait un grand voyage au Canada en Vstrom - pour avoir parlé avec lui de votre rencontre dans un magasin en Vendée il me semble. Eh bien cet ami vient de décéder (accident du travail) je n'en sais pas plus.
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Je ne veux pas y croire, je me dis qu'il doit s'agir de quelqu'un d'autre. Pas le Mouflon Vert, il est tout jeune, il doit y avoir une erreur. Malheureusement, une rapide recherche sur Internet me confirme le drame qui vient de se dérouler, là, tout près de chez moi. Cyrille Prampart, alias le Mouflon Vert, vient de mourir, à 38 ans, en ce funeste mercredi 25 septembre 2013, sur son lieu de travail, frappé par le bras d'une pelle hydraulique. C'est horrible. La vie entière d'un être humain se trouve résumée en quelques lignes dans une rubrique de faits divers... Heureusement, il y a ses copains motards, les forums qu'il suivait assidûment. Eux ont été plus prolixes, et c'est tant mieux. Eux ont su rappeler qui il était, et lui rendre l'hommage qu'il mérite. Pour tous, c'est la stupeur devant la violence du choc. Pour ses proches, pour les membres de sa famille, je n'osais imaginer. Les témoignages respectueux leur ont fait du bien, et c'est déjà ça. Je sais aussi que de nombreux motards ont fait le déplacement pour assister à son enterrement et soutenir ses proches. Bien que n'étant pas allé là-bas, j'étais présent par la pensée, et j'avoue que ça m'a fait du bien de les savoir auprès de lui. Rien qu'en y repensant, les larmes me reviennent aux yeux. |

Depuis longtemps, je me sens révolté devant le néant laissé par la disparition d'un être humain. Seuls les "grands Hommes" ont droit à une vie post-mortem, et quand j'écris "grands", je dois moduler cet adjectif en précisant qu'il ne s'agit pas forcément de "grandeur" : les plus grands criminels de l'histoire ont notoriété... En dehors de ça, les cimetières.... Mais voyez-vous, je visite de temps à autre les cimetières, lors de mes voyages, et il faut bien se rendre à l'évidence : les inscriptions, même gravées dans la pierre, s'effacent, les tombes s'effondrent, les places sont reprises par d'autres -alors même qu'elles avaient été achetées sous le terme "concession perpétuelle"... En plus, dans un cimetière, vous avez un nom, quelques dates, mais rien d'autre, ou si peu. Pour cette raison, je voulais lui laisser un témoignage sur mon site. Un témoignage de remerciement pour le grand homme qu'il a été, c'est bien là la moindre des choses. Pourquoi ? Parce que Cyrille est quelqu'un de bien, quelqu'un qui a beaucoup apporté à ses frères humains, en leur communiquant sa passion, sa joie de vivre, sa soif de vivre, si injustement décapitée dans la fleur de l'âge. |
Cyrille avait le don de savoir communiquer. Grâce à cette faculté, il nous a laissé une partie de lui-même, qui lui survit, et je trouve ça formidable. Sa femme, Mylène, a décidé de ne pas fermer son blog, et, mieux encore, de le poursuivre avec ses propres projets de voyage, et je l'en remercie beaucoup. Donc, le premier hommage que je puisse rendre à Cyrille, c'est de lui redonner vie à travers un de ses grands souvenirs : La Gaspésie sous les brumes de l'automne |
Cyrille m'avait contacté en décembre 2009 par l'intermédiaire de mon site. Il avait deviné que nous partagions la même idée du voyage. Nous avons échangé alors qu'il préparait le sien, son grand projet pour le Canada. Par le plus grand des hasards, nous nous sommes rencontrés dans un magasin de motos. Et reconnus, alors que nous ne nous étions jamais vus ! C'est lui qui avait engagé la conversation. Quand j'y repense maintenant, ça me fait mal, forcément. Une Rencontre inoubliable, nous avons parlé longtemps, très longtemps. De son voyage, de nos motos.
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Alors, voilà ce que je peux dire de Cyrille :
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Merci, Cyrille, merci de m'avoir contacté, merci d'avoir partagé des moments de vie avec moi.
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Félicitations à elle, pour avoir repris le guidon, il fallait le faire. La vie continue, la route est belle, il faut la prendre. |
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