Pourquoi ce voyage ?
Europasie 2010 |
Je ne suis pas spécialement attiré par les pays du sud. Les pays du nord m'ont toujours fasciné, les paysages y sont grandioses, les habitants rares et calmes. Jamais, au grand jamais, ils ne m'ont déçu. Le sud, lui, m'a déjà déçu à plusieurs reprises. Je connais les paysages méditerranéens (du type Côte d'Azur) et leurs plages de cailloux, je connais les paysages semi-désertiques (du type Andalousie), où tout est sec et à-demi mort. A ces spectacles naturels, je préfère les immenses plages de l'Atlantique, les immenses fjords du nord... De plus, au sud, les populations sont nombreuses, et bruyantes. Le contraire de ce que je recherche à priori dans un voyage. Oui, mais voilà. Un à-priori est un à-priori, et pour s'exprimer correctement sur un sujet, la moindre des choses est d'y aller voir... Par ailleurs, je n'aime pas trop, même si j'ai adoré, retourner plusieurs fois de suite dans les mêmes lieux. J'ai une soif non assouvie de nouveaux horizons. Vous savez, cette envie irrésistible d'aller voir ce qui se cache derrière la colline, au-delà du virage... Enfin, les pays à fort risque politique ne m'intéressent pas. Je n'ai aucune envie d'être harcelé, rançonné, menacé. Je recherche la chaleur humaine, la beauté de la nature, et rien d'autre. L'Europe s'est donc une fois de plus imposée. Elle a tellement d'avantages. Je sors de chez moi, ferme la porte à clef, enfourche la moto, et l'aventure commence. Nul besoin d'avion, de bateau. OK, cette décision prise, il reste à choisir les pays. Je ne connais rien de l'Europe des Balkans. Le terrain de jeux est assez grand pour occuper les roues d'une moto pendant quelques semaines. Puis, le nez penché sur les cartes, je prends soudain vraiment conscience de la dimension à la fois européenne et asiatique de la Turquie, ce grand pays situé juste en bas de chez nous. Quoi, la Turquie ? Mais c'est bien sûr. Depuis le temps que je rêve aussi d'Asie, la Turquie est le pays absolument idéal pour commencer à se frotter à ce continent. C'est décidé. Et plus le temps passe, et plus la Turquie prend de l'importance dans mon projet. D'une simple incursion, elle est devenue le plat de résistance de cette nouvelle balade. |
Autre chose très importante. Dans un voyage comme celui-ci, il y a d'innombrables sites merveilleux, forcément. D'un côté les sites naturels, d'un autre les sites archéologiques et/ou historiques, puis aussi les villes et musées. Il me faut faire un choix, il me faut bien trancher. Sinon, mon voyage peut durer 10 ans (je n'exagère pas). Du coup, (et cette façon de faire m'est venue naturellement, au fur et à mesure de mes voyages), j'ai appris à mieux me connaître. Et voici mes décisions dans ce domaine, dont je vous fais part pour que vous compreniez mes choix. Un voyage en moto en solitaire a ses contraintes. On n'est jamais vraiment complètement libre. Le motard solitaire a trois problèmes essentiels : il est seul (pas "glop" pour visiter un site/une ville, quand on croise plein de couples enlacés ou heureux de partager...), il a un lourd équipement à porter (et je suis en plus un adepte de la photo, donc ça en plus..), et il laisse sur un parking des objets offerts au vol... Sachant tous les sites qui me seront accessibles gratuitement, sans la foule, et en gardant mes affaires près de moi (juste posées dans l'herbe), mon choix est d'une immense évidence ! |
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