Vendée Globe 2012 : les arrivées
22/02/2013 Arrivée de Alessandro di Benedetto, 11ème et dernier du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition. |

Vendredi 22 février 2013. 15h25. Il fait un temps magnifique, anticyclone hivernal, température glaciale malgré le soleil. Je suis pourtant venu en moto, et ça fait du bien. Alessandro arrive, le dernier skipper encore en course dans cette édition du Vendée Globe, et sans doute aussi le plus sympathique. Devant moi vient de passer dans le chenal le petit bateau de 6,50 m sur lequel il a déjà fait un tour du monde en solitaire depuis Les Sables d'Olonne en 2009, et que des passionnés ont tenu à sortir pour l'accueillir. |

Le chenal vers le large. A gauche, Les Sables d'Olonne, à droite, La Chaume. En fait, les deux villes ennemies sont désormais réunies, mais les Chaumois conservent encore et toujours un attachement presque viscéral pour leur quartier et leur histoire. J'ai tout mon temps, il n'a pas encore franchi la ligne d'arrivée situé au large. Je me dirige donc tranquillement vers la grande jetée de Saint Nicolas. |

En face, la grande jetée des Sables, avec en arrière-plan les immeubles bordant la grande plage et, à l'horizon, le Château d'Olonne. |

Un petit coup de zoom pour mieux voir. |


Ah, le voilà, au large. En fait, il a franchi la ligne d'arrivée à 15h36 exactement.
Même s'il est dernier, Alessandro est loin d'avoir traîné, puisqu'il signe un temps inférieur à celui d'Arnaud de Boissières qui avait mis 105 jours il y a quatre ans avec ce même bateau ! |


Je suis monté au point le plus élevé de la jetée, ce qui me permet d'avoir une belle vue d'ensemble de l'entrée du chenal des Sab les d'Olonne. Mais par contre, le vent règne ici en maître, et c'est glacial. Quelques secondes à photographier suffisent à geler les doigts, et l'attente est longue, très longue! |

Le drapeau italien flotte à côté du nôtre, ce qui est bien normal. A l'horizon, le rivage du Château d'Olonne et le Bois Saint Jean, au-delà de l'abbaye d'Orbestier. |

Lentement, très lentement pour nous qui attendons dans ce froid presdque insupportable, la flottille entourant le grand voilier se rapproche. Ouf ! |



Entrée du chenal. |

Il n'y avait pas grand monde, j'étais surpris. Mais comme à chaque fois, la foule a envahi les quais dans les dernières quinze minutes, et je vous le confirme : le peuple est bien venu saluer le grand navigateur. Premier ou dernier, peu importe, ils viennent à chaque fois, et ça fait partie de cette course. |

Ici au niveau des "Présidents", en face, côte des Sables. Malgré la foule, je vais pouvoir suivre le voilier le long des quais, et faire plsuieurs vidéo sympas, car le voilier avance tout doucement dans le chenal, plus lentement qu'un piéton, et c'est génial. |


Notre skipper est heureux, et grimpe ici le long des cables pour saluer la foule. |



Le virage vers le village du Vendée Globe; on voit sur cette photo son bateau de 6,50 m, en plein centre. |


Je ne vais pas aux pontons, il y a trop de monde, et ma moto est ici sur le quai. Un petit passage chez mes ex-collègues de boulot, et je remonte sur ma petite moto, un peu triste que cette course extraordinaire soit terminée. Le temps, et la vie, passe tellement vite! Restent les souvenirs, et les photos. Merci de m'avoir suivi et, je l'espère de tout coeur, à dans quatre ans (je parle du vendée Globen hein!). |
17/02/2013 Arrivée de Tanguy de Lamotte, 10ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition. |

Il est 10 heures. Le ciel est bleu et pur, mais le fond de l'air est glacial. Nous marchons avec mon neveu (qui m'a réveillé pour la circonstance, faute de quoi je serais certainement arrivé en retard!) pour nous réchauffer, et pour voir si l'on aperçoit la grande voile depuis le fort Saint Nicolas de La Chaume, en regardant vers le nord-ouest. Rien.... Il va falloir patienter. |

Au large, quelques voiliers partis attendre le skipper. Il faut pourtant qu'il rentre avant 11h30, la marée descend et il ne passera plus dans le chenal. |

Les gens avancent sur les différentes jetées, mais en petit nombre seulement. Le gros de la foule préfère rester le long des quais, à l'abri du vent du nord. |

Le fort Saint Nicolas est toujours aussi beau, vu depuis la jetée. |

Qu'est-ce qu'il fait froid. Nous grelottons. Prendre des photos est une corvée, tant les doigts s'engourdissent vite. |

Vue arrière sur le chenal, dans sa partie finale. |

En face, la jetée des Sables d'Olonne et la grande plage en arrière-plan. Dans le chenal, "au bonheur des dames", joli petit bateau de pêche bien restauré, et que je vois presque à chaque arrivée. |

Le voilà. Tanguy alias Initiatives-Coeur vient de franchir la ligne d'arrivée. Deux points noirs dans le ciel : ce sont des hélicoptères. Il n'y en avait pas eu depuis l'arrivée de François Gabart, le premier, excusez du peu ! Je suis surpris de cet énorme déploiement médiatique, avec en même temps des retransmissions télévisées qu'il n'y a plus depuis plusieurs arrivées ! Curieux, cette débauche de moyens, alors que Tanguy représente une association...
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On distingue au sud le littoral vers Bourgenay et Talmont. Il abat la grande voile. |

Dans le ciel, il y a même un petit avion avec une grande banderolle! |

Pendant un moment, nous avons cru qu'il resterait au large jusqu'à la marée suivante, dans la soirée. Nous nous apprêtions déjà à repartir. Soudain, nous avons vu la foule revenir en courant : c'est clair, il va rentrer maintenant. Le voici, le chef recouvert d'une grosse perruque rouge. |


Entrée de la flotte dans le chenal. |

Frigorifiés, nous ne suivrons pas le grand voilier jusqu'au ponton. J'ai la grappe, comme on dit en patois vendéen, ce qui signifie "avoir les mains gelées, engourdies par le froid". Je ne regrette pas que nous soyons venus en voiture, malgré ce beau soleil! |
10/02/2013 Arrivée de Bertrand De Broc, 9ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition. |

Bertrand De Broc vient à l'instant de franchir la ligne d'arrivée. La mer est mauvaise, le ciel plombé. De grosses masses sombres envahissent le ciel au sud-ouest. Hum, il va pleuvoir, c'est sûr.
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Je suis venu avec mon neveu. Nous décidons d'aller sur la jetée de Saint Nicolas de La Chaume. Il n'y a pas grand monde. |

En face, la jetée des Sables et son phare vert penché. Les eaux sont sombres et la mer houleuse. |

Les lumières du remblai des Sables d'Olonne grandissent au rythme de la tombée du jour. La pluie arrive, violente. |

Un fort coup de vent survient, les gouttes glaciales deviennent dures et s'apparentent à de la grêle, les parapluies se cassent, la foule reflue dans la pénombre. En quelques minutes, nous sommes trempés jusqu'aux os. En quelques minutes, il fait nuit. Les rafales collent le tissu de nos pantalons sur nos jambes, l'eau s'insinue dans nos chaussettes. La fête est soudain moins rigolote. La plupart des embarcations qui se trouvaient au large reviennent à toute vitesse se protéger de la forte houle à l'entrée du chenal, où elles se font secouer comme de vulgaires coques de noix; nous préférons battre le pavé que d'être sur ces petits bateaux. Mais que fait donc notre skipper ? L'attente est interminable. |

Il nous aura fallu l'attendre une heure entière sous une pluie battante. Nous nous réfugions sous un bosquet de gros cyprès près de la sous-préfecture. Devant nous, une voiture de police fait fonctionner ses lumières bleues intermittentes, et une autre lui répond de l'autre côté du chenal, aux Sables : la police fait mu-muse, alors que les voitures sont complètement bloquées. Et pourtant, pourtant, les gens sont encore là. Il y a même des bébés dans des poussettes. L'attente est interminable, car en plus, nous sommes gelés, mains et pieds, corps et âmes. Mais ce qui est incroyable, c'est que malgré tout ça, la foule grossit ! Soudain, nous percevons des bruits de trompettes, et nous voyons les lumières du grand mat à travers les trombes d'eau. Nous nous précipitons sur le quai, juste à temps pour le voir passer, trop vite. |

Je ne vois rien, mais je filme; l'objectif est couvert de buée et de gouttes d'eau, mais ça fonctionne quand même. Des flash éclatent dans la nuit, éclairant du même coup ma vidéo.... |

"Votre nom autour du monde" vient de passer sous nos yeux, presque furtivement. Il n'y a pas de podium. C'est un peu triste. Mais nous rions quand même en retournant vers nos véhicules, comme tous ceux qui marchent autour de nous. Tout le monde s'interpelle, c'est finalement réjouissant. Une bien curieuse arrivée. |
09/02/2013 Arrivée de Arnaud Boissières, 8ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition. |

Je l'attendais dans la matinée, mais son arrivée sur Les Sables a été très lente : le vent est tombé. Et c'est vrai que, malgré un temps gris et maussade, il fait moins froid qu'hier : ici, c'est le vent qui nous gèle.... Beaucoup de monde sur les quais, mais normal, car Arnaud est désormais un gars du pays. En effet, il a été adopté aux Sables d'Olonne, et son sponsor est vendéen. Il y a donc foule, et j'ai eu du mal à trouver une place pour la voiture, j'aurais dû prendre la moto.
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Par contre, je n'ai pas eu besoin d'attendre longtemps. Il était déjà à l'entrée du chenal alors que je me trouvais une petite place sur le quai, toujours côté La Chaume, que je préfère. Une énorme surprise attendait les spectateurs. Arnaud a voulu se distinguer des autres skippers : ses proches lui ont apporté une tenue de smoking prêtée par un magasin sablais, et il faut bien admettre que c'est curieux de voir un navigateur arriver dans cette tenue. |

A vrai dire, j'aurais préféré sa tenue de mer. Mais c'est son choix, et peu importe, l'important est qu'il termine cette course et ramène son bateau au port. |

Il saute, il gesticule, il exprime son immense joie, et nous l'applaudissons. Heu, pas moi, parce que je filme, là... |

C'est la fête, les sirènes des vedettes hurlent, la foule crie. Quelle belle ambiance. |

Il est déjà passé, il est déjà loin. Le grand mat, c'est lui. A l'horizon, la ligne bleue du village du Vendée Globe. La pluie se met à tomber, une belle averse bien froide. Je m'abrite quelque temps sous un immeuble avant de repartir sur les quais vers le village. |


Le voici amarré au ponton. Premier contact avec la foule, il va bientôt mettre pied à terre. Il est à droite, là, de dos. En effet, l'accès au ponton est réservé aux "VIP", dont je ne fais pas partie. Mais j'ai la chance de retrouver à chaque arrivée les beaux-parents d'un neveu qui ont accès aux pontons de Port Olonna, situés derrière le ponton du Vendée Globe. Cooool.... |

Encore un bateau qui ne semble pas revenir d'un tour du monde, tant il a l'air en pleine forme. Le skipper le dit bien, il est enchanté de son compagnon. |

Là, je suis très très loin, l'image est très mauvaise. Le grand écran n'a pas été remis, quel dommage. Il y a foule sur le parking, et je me trouve au bout d'un des pontons de Port Olonna, sans avoir le temps de rejoindre le podium. En effet, finalement, Arnaud n'a pas trop traîné sur le ponton. |

Derrière le bateau d'Arnaud, on peut encore voir ceux de J.P. Dick, Jean Le Cam et Bernard Stamm, sur fond de ciel couchant. |

Et voilà, encore un grand marin de rentré au port, c'est bien. Je me retourne pour les regarder, tous, tels qu'ils ont été photographiés avant le départ. Le temps passe inexorablement, il nous reste quelques images. Et le souvenir d'être venu les voir. Et c'était vraiment bien. |
08/02/2013 Arrivée de Dominique Wavre, 7ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition. |

Il est 16h30. Dominique Wavre, le deuxième suisse de cette édition, rentre dans le chenal. Si c'est sa 4ème participation à cette course, c'est également la 3ème fois qu'il en franchit la ligne d'arrivée, comme Mike Golding avant-hier soir. Dom', comme on le surnomme, a fait une course merveilleuse, et dit que son bateau revient dans un état exceptionnel.
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Il fait froid, une petite bise glaciale court le long du quai de La Chaume. Mais il y a du monde. Un peu moins qu'hier pour Jean Le Cam, me semble-t-il, quand même. A part le jour de l'arrivée, c'est pour J.P. Dick que j'ai vu la plus grande foule. |

Au zoom maximum, Dom' vient de brandir un fumigène. On aperçoit encore au loin le phare rouge de la jetée de Saint Nicolas. |

Petit coup de peinture. |

J'aperçois Bernard Stamm, son compatriote et concurrent arrivé avant-hier soir. Il va rejoindre Dom' pour le féliciter. |

Et Jean Le Cam, pareil, qui retourne sur le ponton, après être allé saluer Dominique au large du chenal. |

Ah, le voilà qui passe devant mon objectif. |

Lui aussi, il va tout doucement, ce qui nous laisse le temps de l'applaudir. |

La ferveur du public est immense, tout le monde l'appelle, applaudir, siffle. Quelle ambiance, c'est génial. |

Au loin, le beau voilier se dirige vers le ponton d'arrivée; on aperçoit le grand panneau bleu du village au fond à gauche. |

Et au podium, c'est la joie. Dominique parle aisément, et s'exprime fort bien. C'est un plaisir de l'entendre raconter. Il répète combien il a adoré cette course, et c'est vrai qu'il a beaucoup partagé son enthousiasme tout au long de ces trois mois de mer. Un grand skipper, qui vient de réaliser son dixième tour du monde, rendez-vous compte ! A 57 ans, c'est le doyen de la course, et je le trouve particulièrement "frais", le visage beaucoup moins marqué que les autres. |

Avant de partir, en me retournant, j'aperçois Mirabaud, amarré à sa place d'honneur du dernier arrivé. La fête est finie. Le soleil va bientôt se coucher. |
06/02/2013 Arrivée de Bernard Stamm, Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition.
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Bernard Stamm, le suisse, était lui aussi un de mes favoris. Il a malheureusement été disqualifié dans les mers du sud, ayant reçu de l'aide lors d'un mouillage difficile. Il a malgré tout tenu à poursuivre sa route et à finir sa boucle, ce qu'il vient de faire ce soir en franchissant la ligne d'arrivée à 22h30. Il rentre dans le chenal une dizaine de minutes derrière Mike Golding. C'est énorme. |

Je le filmais pendant que son beau bateau jaune défilait sous mes yeux, et je me réjouissais de découvrir ma vidéo. Mais que nenni ! J'avais froid aux doigts, et croyant avoir raté la mise en route du petit appareil, alors que c'était bon, je l'ai tout simplement éteint... Eh oui, je sais, c'est triste. Heureusement que j'ai eu la présence d'esprit de faire quelques photos en plus. |

Par contre, au podium, où Bernard est reçu comme n'importe quel skipper, même s'il est hors course -c'est la magie du Vendée Globe-, j'ai pu prendre quelques photos. Il y avait du monde sur le parking. Ce premier interview a été magique. Ce marin est exceptionnel : très honnête, il assume pleinement ses erreurs. Mais en même temps, il reste très humble au regard de son exploit. Jusqu'à cette nuit, où il a encore eu à subir un gros incident en pleine tempête dans le Golfe de Gascogne. J'espère qu'il reviendra. J'aimerais qu'il la gagne une fois, cette course. L'avenir nous le dira. Quelle journée ! Ce six février restera gravé dans ma mémoire, avec l'accueil de trois concurrents du Vendée Globe. Les spectateurs ne s'y trompent pas. J'ai eu la chance de discuter avec un couple de touristes ce soir sur le quai, avec lequel nous partagions ce même respect devant tous ces sur-hommes. Bravo à eux. Il en reste encore 5 en mer ce soir, souhaitons-leur de tous rentrer à bon port. |
06/02/2013 Arrivée de Mike Golding, 6ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |

Il est 22h40, en ce même 6 février. Mike Golding, bloqué au large par la marée basse, pénètre dans le chenal. Il fait nuit, et il y a un peu de monde le long des quais, avec de la musique. Il fait froid (2 degrés), mais l'ambiance est plus que sympathique. Mon petit compact étant très mauvais, j'ai préféré transformer les photos brouillées et très bruitées en peinture, histoire de conserver l'atmosphère bon enfant qui règne ici. Temps de parcours : 88 jours 6h 36'. Il a franchi la ligne à 19h 38' 26", en ce mercredi 6 février 2013. |

La fameuse tour d'Arundel. Petite explication pour mon neveu Antoine, ici. |

Mike Golding, deuxième britannique à franchir la ligne d'arrivée, est épuisé. Il a avoué un peu plus tard au podium qu'il s'agit là de son plus difficile Vendée Globe ! Son voilier semble avoir heurté quelque chose à l'étrave. |

C'est la quatrième fois qu'il participe à cette course, qu'il a terminée par trois fois, ce qui constitue un exploit et fait mentir les statistiques. |

Le voici sur le podium, souriant et plein d'humour. Comme tous les skippeurs l'ayant vécu, il répète plusieurs fois que cette arrivée aux Sables est formidable, avec du monde quelle que soit l'heure pour accueillir les marins, et la remontée de ce chenal est un énorme "plus". Pour ma part, en dehors du fait que j'aime cette course, je suis heureux de participer par ma présence et mes applaudissements à leur arrivée, et par là même de les remercier pour leur incroyable exploit. C'est bien la moindre des choses que je puisse faire en témoignage de mon admiration pour leur ineffable courage, très au-dessus de celui du commun des mortels. Mike ne refera pas d'autre Vendée Globe, mais on ne lui en voudra pas. Il a assez donné de sa personne dans cette course ! |
06/02/2013 Arrivée de Jean Le Cam, 5ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |

C'est son 3ème Vendée Globe, qu'il nous a fait vivre avec son franc-parler habituel et ses quelques coups de gueule. Il a fait une très belle course, la plupart du temps en compagnie de Mike Golding et de Dominique Wavre, groupe qui a été rapidement reçu l'appellation de "les tontons flingueurs". Sa plus grande joie, j'ai l'impression, est d'avoir battu Mike Golding. On sent de sa part une très forte animosité envers le skipper anglais, et je pense qu'il doit y avoir un gros contentieux entre eux-deux, car ses paroles sont assez souvent violentes. C'est un côté que je n'aime pas chez lui. C'est un homme entier, incapable de garder ses colères et de cacher ses sentiments : du lait bouillant, ce qui fait sa "cote" auprès du public. Mais en dehors de ça, je salue un skipper extraordinaire et un homme hors du commun, comme tous ceux qui participent à cette fabuleuse course. |

Sa joie est immense. Aussi, en vieux briscar à qui on ne la fait pas, il a carrément arrêté son voilier à l'entrée du chenal pour mettre les choses au point, faire écarter les vedettes de son bateau, et décidé de rentrer tout doucement. Il a mis une heure à parcourir le chenal, et est donc passé tout doucement devant les spectateurs, son public : bref, il a savouré cette entrée aux Sables d'Olonne. |

Et je lui en sais gré. Il serait d'ailleurs bon que les autorités exigent que ça se passe ainsi. Le voilier devrait être devant, rien ne devrait nous en retirer la vue, comme ce fut souvent le cas, avec les zodiacs et leurs très hautes banderolles -pénible-, sans parler des grosses vedettes parvenant à se glisser sur les flancs du bateau du skipper, nous en bouchant la vue ! |

Alors pour ça, bravo à Jean, surnommé "le roi Jean", et merci d'avoir fait ce ménage. Ici, il encourage la foule à l'applaudir. |

Il faisait beau cet après-midi, et c'est la première arrivée de cette édition sous un tel soleil. Il y avait du monde, mais malgré tout, à mon avis, moins qu'avant-hier avec Jean-Pierre Dick. |

Le voici qui se dirige vers le ponton d'arrivée du Vendée-Globe. Il allait si lentement que j'ai pu le rejoindre un peu plus haut sans forcer l'allure, car il est resté un moment à cet endroit, s'offrant même le luxe d'une marche-arrière, pour la plus grande joie des supporters. Je suis allé l'écouter sur le parking du podium. Malheureusement, à cause du fort coup de vent d'hier après-midi, l'écran géant a été démonté, ce qui était fort dommageable, car il était difficile de distinguer ses traits de loin. |
04/02/2013 Arrivée de J.P. Dick, 4ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |
C'était mon favori. Au final, après pas mal de galères et plus de 2.650 miles parcourus SANS quille, Jean-Pierre Dick arrive 4ème de cette magnifique édition. Pas de problème pour rentrer au port et pour parcourir le chenal à marée basse ! Forcément, sans sa quille, le beau bateau bleu passe partout.
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C'est la première fois que j'assiste au passage du bateau devant mon nez seulement 5 minutes après mon arrivée sur les quais ! Ouf, il était temps, j'ai finalement bien fait de prendre la moto pour me faufiler rapidement dans la circulation. |
Un petit rayon de soleil fait même son apparition en même temps que Jean-Pierre, radieux, mais le visage marqué par l'épreuve. |
Il saute quand même de joie : regardez ses pieds qui ne touchent même pas le sol de beau voilier blessé. |
Il y a beaucoup de monde, mais sans que ce soit trop dense. Juste parfait pour ambiance et émotion. |
Et de l'autre bord, on aperçoit le port de plaisance Port-Olonna et le village du Vendée Globe au fond. |
Virbrac Paprec vient de passer devant mon nez. Je vais le suivre jusqu'au podium. |
Il vient de quitter son bateau et remonte le ponton, se dirigeant vers le podium pour nous parler. Il a le visage très marqué par l'épreuve. |
Pendant cette première conférence avec le public, une belle bruine se met à tomber, vous savez, de celles qui ne font aucun bruit mais qui vous trempent en quelques minutes. Heureusement, en tenue de motard, ce n'est pas bien gênant. Le voilà, son bateau, amarré au ponton, à la première place, celle réservée au nouvel arrivant. On aperçoit derrière les bateaux de François Gabart, le vainqueur, et celui d'Armel Le Cléach, le second. Alex Thomson est reparti aujourd'hui vers Portsmouth, une tempête annoncée l'ayant obligé à mettre les voiles. |
30/01/2013 Arrivée de Alex Thomson, 3ème du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |
Dur dur, le réveil à 7 heures pour aller assister à l'arrivée du troisième larron de cette édition du Vendée Globe 2012-2013. Mais c'est sans regret, car ce fut une très belle arrivée. Le ciel était couvert, mais la pluie n'est venue qu'une heure plus tard, me permettant de faire quelques photos. Il n'y a pas foule, c'est dommage, car il le méritait bien. Mais il a mal choisi son timing : le matin, sur semaine, les gens bossent. C'est la raison pour laquelle, et pour la première fois, je suis aux premières loges lorsqu'il passe devant moi, ce qui ne m'empêche pas de "bouger" sur toutes les photos !
Ci-dessous, un peu plus tard, sous le chapiteau. Un homme heureux, ça fait plaisir à voir ! Et il a dit qu'il reviendrait en faire un autre. |
27/01/2013 Arrivée de Armel Le Cléac'h, second du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |
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27/01/2013 Arrivée de François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, 7ème édition |

François Gabart, 29 ans, remporte cette 7ème édition du Vendée Globe en franchissant la ligne d'arrivée en ce dimanche 27 janvier 2013 à 15h19. Une victoire absolument époustouflante, en moins de 80 jours et en mettant six jours de moins que son mentor Michel Desjoyeaux en 2009 ! Au large, c'est le feu d'artifice en son honneur. Je suis juché sur la butte du fort Saint Nicolas à La Chaume, point naturel culminant. La foule est nombreuse, les gens applaudissent, les conversations sont enthousiastes. Les gens autour de moi viennent de toute la France, c'est assez surréaliste d'entendre mon voisin dire qu'il vient de Grenoble, l'autre un peu plus loin de Bayonne (et il repart ce soir !)... L'atmosphère est joyeuse, mais aussi solennelle, c'est assez curieux. Je pense que tout le monde mesure l'ampleur de l'exploit réalisé par le plus jeune restant en course, et dont c'est, qui plus est, la première participation, et sa découverte des mers du sud ! Temps de parcours : 78j 2h 17' |

A droite, le fort Saint Nicolas de La Chaume, et à gauche, le phare rouge de la jetée Saint-Nicolas. |

La mer est assez forte, et de temps à autre, de superbes gerbes d'eau de mer enveloppent le phare. |

Pas faciles à surprendre, ces gerbes, avec un compact au déclencheur trop lent ! |

La foule, les jetées noires de monde, et, au loin, la grande plage des Sables d'Olonne, de l'autre côté du chenal. |

Je redescends et me dirige vers la tour d'Arundel, sur les quais de La Chaume. |




Le voilà enfin. Dur dur de faire des photos dans la bousculade. |

Il vient de pénétrer dans la partie du chenal menant vers Port Olonna, laissant à tribord le chenal du port de commerce. |

J'étais au 3ème ou 4ème rang de la foule, sur les quais côté La Chaume, peu après le passeur, à l'endroit le plus étroit du chenal. Si j'avais eu mon gros réflex, je n'aurais certes pas pu faire cette photo. En fait, j'étais sur la pointe des pieds, et j'ai enclenché la vidéo, le petit compact porté à bout de bras (heureusement, il n'est pas lourd), avec une vision très faible de l'écran. Je me fiais au mat du bateau de François Gabart. Cette photo est donc extraite de la vidéo, dont je suis extrêmement satisfait, eu égard aux circonstances de prise de vue ! Ci-dessous, je me suis un peu amusé... |
Et voilà, c'est terminé. Le grand voilier Imoca se dirige vers le ponton d'arrivée du Vendée Globe, dont on distingue la façade bleue du village. Bravo à ce skipper, étonnant, époustouflant. Un immense champion, que je suis heureux d'être venu acclamer. |
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